Les PME et ETI au cœur de la mission des SATT

45 % des 1 500 licences transférées par les SATT depuis leur création profitent aux PME et ETI. Un chiffre particulièrement intéressant lorsque l’on sait que ces PME et ETI représentent, par leur nombre et leur agilité, le plus grand potentiel de croissance et d’emplois sur le territoire. Le Réseau SATT offre à ces entreprises, dont les équipes souvent réduites ne permettent pas d’innover durablement en interne, l’excellence de la deeptech française : un accès privilégié à 80% de la recherche académique, un potentiel de près de 17 000 innovations de rupture détectées au sein des laboratoires de recherche publique et un portefeuille de plus de 2 500 technologies innovantes.

Pour ces entreprises qui souhaitent se développer ou gagner en compétitivité par l’innovation technologique, c’est l’occasion d’accéder aux plus prometteuses innovations de la recherche publique française tout en limitant les risques.

Parmi les services proposés par les SATT aux PME et ETI :
- l’accompagnement aux stratégies industrielles d’innovation collaborative et de recherche de technologies
- le co-développement d’innovations sur-mesure
- le transfert de technologies clés en main ou le Diagnostic Deeptech.

• 
  « Nous sommes aujourd’hui l’un des rares opérateurs bénéficiant d’une double culture scientifique et business nous permettant à la fois de connaître les innovations et technologies développées au sein de nos laboratoires et de comprendre le marché et les entreprises pour toujours mieux répondre aux besoins d’innovation des PME et ETI. Cette particularité, nous la devons à l’expertise de nos équipes au plus proche des entreprises et des laboratoires sur les territoires, mais aussi à notre positionnement à l’interface de l’ensemble des réseaux de décideurs, tant sur l’échelon local que national. » Patrick Cazeneuve, Président de la SATT Toulouse Tech Transfer.
   

Soutenir le développement des PME et ETI

Depuis début 2022, le Réseau SATT a accentué ses actions à destination des PME et ETI. De nouveaux outils leur sont ainsi destinés, tel le Diagnostic Deeptech opéré par les SATT pour le compte de Bpifrance. Cet outil s’adresse à toutes les entreprises manifestant des besoins technologiques de rupture et souhaitant s’appuyer sur des technologies et/ou des compétences de travaux académiques dans l’objectif de rester à la pointe dans leur domaine d’activité. L’accompagnement comprend une analyse des besoins d’innovation spécifique de l’entreprise ainsi qu’une évaluation de sa capacité à réaliser son projet, l’identification des technologies et partenaires potentiels issus de la recherche publique, ainsi que l’organisation et la formalisation de la stratégie de transfert.

Cette prestation réalisée sur six mois pour un montant de 12 000 euros HT maximum, que Bpifrance accompagne avec un financement en subvention à hauteur de 50%, a pour objectif d’encourager les partenariats de recherche entre les secteurs public et privé et de proposer aux entreprises un service de R&D externalisé et des solutions personnalisées.

Depuis le début de l’année, une vingtaine de diagnostics ont été engagés sur l’ensemble du territoire pour des PME comme Mecabess, une entreprise de mécanique de précision dans le domaine de l’aéronautique située en Région Centre ou Guard Industrie, leader français du nettoyage et de la préservation des matériaux implantée à Paris, Montreuil et Toulouse.phone pour un accès numérisé aux données de la pièce.

Accompagner le pivotement des PME et ETI en contexte de crise

Au cœur des crises - sanitaire, énergétique et environnementale - successives de ces dernières années, de plus en plus PME et ETI appartenant aux secteurs les plus touchés prennent la décision de réorienter leur stratégie en vue de se repositionner sur un nouveau produit, une nouvelle cible ou un nouveau marché. Afin d’accompagner ces entreprises, deux SATT – Toulouse Tech Transfer et AxLR – ont initié une expérimentation, nommée « Open Dive », sur leur région, berceau de l’aéronautique et particulièrement affectée par la pandémie de Covid-19. La démarche consiste en une analyse des actifs de l’entreprise, notamment en matière de savoir-faire et d’équipement et des opportunités en matière de nouveaux marchés, une identification des technologies et innovations au sein des laboratoires de recherche publique pouvant accélérer la stratégie de pivotement et l’organisation du transfert. Depuis son lancement, en partenariat avec la Région Occitanie, l’UFTMIP (Université Fédérale de Toulouse Midi-Pyrénées) et le CEA Tech, dix entreprises de la région se sont engagées dans cette opération.

C’est dans cette démarche que s’inscrit Aéroprotec Group, une entreprise spécialisée en traitement de surface et peinture dans le secteur de l’aéronautique. En recherche d’une solution de marquage innovante et robuste en alternative aux encres utilisées pour le marquage des pièces aéronautiques, l’entreprise a initié un projet de co-maturation avec le Laboratoire de Physique et Chimie des Nano-objets (LPCNO) de l’INSA Toulouse et la SATT Toulouse Tech Transfer pour le développement d’un marquage chimique, invisible à l’œil, non falsifiable et lisible par une méthode simplifiée de type smartphone pour un accès numérisé aux données de la pièce.

• 
  « L’ambition de cette innovation est à la fois de moderniser notre entreprise et d’évoluer vers une démarche d’industrie 4.0, mais également de diversifier notre activité. Nous travaillons dans l’aéronautique, un secteur rencontrant des crises successives. L’ouverture vers d’autres marchés est pour notre entreprise essentielle. Parmi les marchés visés avec cette nouvelle technologie : l’industrie du luxe, notamment pour lutter contre la contrefaçon, mais aussi l’industrie pharmaceutique ou encore l’automobile. » Isabelle Fabre-Francke, Directrice scientifique, Aéroprotec Services – Groupe Haure-Mirande.