La startup bobine, créée en septembre 2023, développe un nouveau procédé de production inédit permettant le recyclage chimique des plastiques, avec un gain de conversion de l’ordre de 45 % par rapport aux autres technologies de recyclage chimique.
bobine développe une technologie de production de polyoléfines, intégrable à l’existant. bobine permet la transformation de déchets plastiques non valorisables (30% de la collecte destinés à l’enfouissement ou à l'incinération), en briques de base (éthylène et propylène) puis la transformation en plastiques recyclés ayant exactement les même propriétés mécaniques et sanitaires qu'un plastique vierge (qualité « contact sensitive & food grade »). Cette technologie, mettant en œuvre catalyse hétérogène et induction électromagnétique, permet la production en grande quantité d’oléfines sans vapocraquage ni traitement chimique.
bobine au cœur d’un enjeu environnemental international
L’enjeu est de taille. En France, entre 1,9 et 4,5 millions de tonnes de déchets plastiques sont jetés chaque année2. De plus, des réglementations françaises et européennes se renforcent de jour en jour afin de répondre à des objectifs environnementaux ambitieux, parmi lesquels :
- D’ici 2040 : 50% de plastique recyclé dans les emballages « contact sensitives » (réglementation EU PPWR) et fin des emballages plastiques à usage unique en 2040 (loi AGEC)
- Obligation de tri à la source des déchets plastiques pour les entreprises (loi ESSOC),
- Le développement de matériaux renouvelables est donc un enjeu central aujourd’hui, plus particulièrement sur le marché du plastique, dont l’impact environnemental doit être traité.
Une innovation stratégique née dans un laboratoire de recherche public
Développée à Strasbourg par l’ICPEES depuis 2020, la technologie bobine a bénéficié de plus d’un soutien et d’une véritable synergie partenariale.
A commencer par l’appui financier fondateur de la SATT Conectus qui a parié sur l’émergence de cette innovation dès 2020. Grâce à ce premier soutien, le projet a franchi des paliers de développement à une étape où aucun investisseur ne souhaitait se risquer :
- Accompagnement par un expert Conectus pour guider le développement technologique du projet
- Orientation stratégique du process et optimisation du procédé
- Réalisation d’un premier pilote taille laboratoire
- Evaluation technique du procédé et préparation du pilote taille supérieure
- Accompagnement du CEO de bobine dans ses premières missions et priorités grâce au dispositif Team to Market.fr
- Dépôt de brevet en juillet 2022
- Signature de la licence d’exploitation en Juin 2024
Autres partenaires déterminants pour le développement technologique : les sociétés SICAT et BLACKLEAF. Ces 2 sociétés ont apporté leurs expertises industrielles tout au long du projet et jusqu’aux premiers pas de la création de la joint-venture bobine entre les deux acteurs. Leur apport technique et financier post-création a permis d’alimenter le premier envol technique de la startup vers son pilote taille industrielle. La collaboration commune de chercheurs académiques (Cuong PHAM HUU, Jean Mario NHUT, Cuong DUONG-VIET) et de chercheurs privés (Lai TRUONG-PHUOC et Housseinou BA, société Blackleaf, et Charlotte PHAM, société SICAT SAS) a créé une belle synergie permettant de transformer une découverte scientifique prometteuse en innovation industrialisable.
2024 : bobine signe avec Michelin
En mai 2024, bobine signe un partenariat avec le groupe Michelin et intègre le Centre des matériaux durables du Parc Cataroux à Clermont-Ferrand. Objectif commun : accélérer la mise sur le marché de cette nouvelle technologie révolutionnaire de recyclage des plastiques, permettant la production de plastiques recyclés à partir de déchets aujourd’hui non valorisables, afin de contribuer au développement de solutions durables et circulaires de production de matériaux.
bobine a investi dans un pilote permettant le traitement de 100 kg par jour de plastique. Le démarrage de ce pilote vient d’être lancé (septembre 2024). Cette preuve de concept permettra de lever les fonds nécessaires au financement d’un pilote de 1 à 10 tonnes par jour, prévu pour un démarrage en 2026.
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